All Articles by Caroline Mazel

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Vénétie : sur les pas de Palladio et Scarpa / 2016

Ce voyage met à l’honneur deux grands noms de l’architecture : Carlo Scarpa (1906-1978) et Andréa Palladio (1508-1580). Nés en Vénétie où ils ont exercé, autodidactes, indépendants, marqués par l’histoire de leur région, des similitudes les rapprochent. Paradoxalement le plus moderne des deux est Palladio qui a défini des règles qui ont considérablement infléchi le cours de l’histoire de l’architecture. Plus traditionnel et intuitif, Scarpa se présente comme l’un des grands maîtres dans l’art de faire dialoguer les strates du temps. Ce séjour nous ouvre les portes d’une Vénétie secrète, loin du tumulte touristique, entre Venise et Vicence, musées, villas, palais et interventions urbaines.

© Angel de los Rios / archi : Palladio

Architecture et gastronomie : un plaisir de tous les sens

Déguster. Voilà le maître mot ! Nourritures, vins et espace. Conjonction de choses, de faits, de lieux et de personnes, les plaisirs de la table semblent indissociables du cadre où nous les apprécions.  Les restaurateurs ne s’y trompent pas lorsqu’ils convoquent des architectes pour façonner leur lieu de travail. Des premiers « bouillons »‘ en passant par les brasseries jusqu’aux grandes tables qui font la réputation française,  nous mettrons en lumière  quelques uns des plus beaux sites où se mêlent arts, architecture et gastronomie en France et à l’étranger.

© A. Siza

Publication aux Presses Universitaires du Québec

Vient de paraître aux Presses Universitaires du Québec l’ouvrage collectif  « S’approprier la ville. Le devenir-ensemble, du patrimoine urbain aux paysages culturels » : http://www.puq.ca/catalogue/livres/approprier-ville-2299.html

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Caroline Mazel y a contribué avec un article intitulé : « L’identité spatiale bordelaise. L’historicité comme fil conducteur »

A paraître en France en 2016…

 

 

Carlo Scarpa

Figure tutélaire de l’architecture du XXème siècle, l’architecte vénitien Carlo Scarpa fait partie de la petite famille de ceux que l’on nomme les « grands maîtres ». Influencé par Frank Lloyd Wright, il inspire toujours architectes et designers pour son attachement au dessin (« dessiner, c’est comprendre »), au geste artisanal et aux traditions locales. Alors que beaucoup de villes sont confrontées à la rénovation urbaine, sa capacité à composer avec l’histoire, à faire dialoguer de manière sensible ses créations avec les strates du passé est exemplaire. Dans les années 50, en inventant une relation inédite avec le déjà-là, notamment sur des sites patrimonialement sensibles, il a su se distancier de l’esthétique fonctionnaliste et de la technologie machiniste du Mouvement moderne. Sans pour autant renier cette modernité mais en l’ouvrant à de nouvelles perspectives, il a montré que l’architecture peut être « le plus grand des poèmes ».

© J.P. Dalbéra / archi : C. Scarpa

Andréa Palladio

Architecte italien du XVIème siècle, Andréa Palladio a donné son nom à une tendance, le palladianisme. Maçon de formation, Palladio maîtrise l’art de bâtir et défend une pensée rationnelle. Opposé au baroque, il fait l’apologie de la blancheur, de la pureté, des proportions et de l’harmonie et admire les grands modèles de l’antiquité gréco-romaine. Fin connaisseur des théories de Vitruve, il appartient à cette même famille d’architectes humanistes qui font de l’homme la mesure de toute chose. Auteur de différents édifices, il est notamment reconnu pour ses villas, lieux de villégiatures et d’exploitation agricole où il fait dialoguer architecture et paysage de façon incomparable. Les principes qui régissent ces demeures palladiennes -composition claire, contrastes simples, symétrie, centralité- seront repris avec gourmandise tout au long du XIXème siècle eu Europe, notamment dans les châteaux viticoles bordelais.

© A. Mia Battaglia / archi : Palladio

L’architecture contemporaine : un nouveau patrimoine ?

Thème des journées du patrimoine 2015

Les réalisations des ‘’archistars’’ sont aujourd’hui convoquées comme outil de construction de l’attractivité d’une ville. Dans cette perspective, le grand projet urbain et le monument sont un support privilégié d’expression architecturale. Chaque ville veut avoir son musée, sa tour, son auditorium… estampillés d’une signature internationale. Mais à partir de quel moment et pour quelles raisons, un édifice du XXème et XXIème siècle est-il considéré comme patrimoine ? Toute architecture, tout programme, toute époque, d’auteur ou anonyme, peuvent-ils faire patrimoine ? Qui en décide et quelles en sont les conséquences ? Au final, le patrimoine se fabriquerait-il ? Et lorsqu’un ouvrage ou un site sont élevés au rang de patrimoine, comment les préserve-t-on ? En les entretenant au plus proche de leur état initial ou en les faisant évoluer ? Et jusqu’à quel point ? Cas d’études à l’appui, nous tâcherons de répondre à ces différentes interrogations qui préoccupent aujourd’hui tout territoire.

© F. Barré

Lorsque la lumière fait l’architecture

La lumière est la raison d’être de l’architecture, elle en constitue le premier matériau. Sans elle, le mur, l’espace, l’ombre n’existent pas. Depuis des siècles, les architectes la manipulent, des temples dédiés au Dieu Soleil en passant par les flammes du Gothique jusqu’aux expériences technologiques récentes. Au-delà de la « lumière éclairage » qu’a amenée la révolution industrielle, il est question de la « lumière émotion ». Où, en la qualifiant, en en combinant les qualités (directe, réfléchie, zénithale, chaude, claire, solide…), en l’abordant de manière artistique plus que technique ou quantitative, les plus beaux espaces de l’histoire de l’architecture ont vu le jour. Aujourd’hui, si l’éclairage artificiel est maîtrisé dans ses dispositifs les plus sophistiqués, la lumière naturelle, solaire, du « Bon Dieu » -Le Corbusier-, tend à être oubliée dans l’architecture. Il semblerait que ce soit pourtant « la seule (…) qui fasse l’architecture être architecture » -Louis Kahn-. Nous retiendrons une sélection d’édifices où la lumière est mise en œuvre de manière sensible et poétique pour tour à tour permettre la fascination, le recueillement et la sérénité des hommes.

© Payton Chung / L. Kahn

Commémoration du cinquantenaire du décès de Le Corbusier

Le 28 juin 2015, une centaine de personnes s’est réunie à l’auditorium Jacques Ellul de Pessac autour d’une conférence de Caroline Mazel : « Le Corbusier : l’habitat au service de l’humain ».

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Les principaux dispositifs initiés par l’architecte ont été détaillés au regard de son engagement social. Son héritage, et plus spécifiquement la manière dont les générations suivantes se sont inscrites dans sa filiation ou au contraire, se sont opposées à ses théories, a été abordé.

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Une promenade pédestre dans la cité Frugès, réunissant visiteurs, habitants, animateur du patrimoine et étudiants de première année de l’ensapBx s’en est suivie. Ces derniers ont pu exposer et présenter leurs travaux d’analyse des villas de Le Corbusier de part le monde.

Les manifestations se poursuivent pendant l’été selon le programme joint.

© P.M. / Le Corbusier