Comment l’aborder ?

Par une transmission mutuelle

Je me revendique comme un « architecte passeur ». Au travers d’une pédagogie de la transmission il m’importe de traduire un langage académique, d’expert, vers un langage plus courant, parlé des profanes. Sans sacrifier  la qualité du contenu, il s’agit en quelque sorte d’ ‘’élémenter’’ les savoirs plutôt que de les simplifier au sens de les abréger.

Au travers d’une double relation pédagogique, j’apprends des autres et aux autres. Raison pour laquelle, plutôt qu’à un ensemble anonyme, je préfère m’adresser à des individus qui ont des parcours, cultures et sensibilités différentes, que j’apprends à connaître durant nos rencontres. Souvent, une relation de proximité s’instaure au cours du temps et en fonction de cette interaction, j’ajuste et je recadre ma pédagogie.

Par l’expérience partagée

Ainsi, je crois à l’apprentissage par le collectif, au fait que l’on s’éduque ensemble au contact du monde, par la confrontation des idées dans le respect de chacun. Etre ensemble et faire ensemble.

La culture que je défends est une source d’émancipation individuelle et collective et les visites et voyages constituent un temps privilégié pour cela. Au-delà des photos projetées lors des conférences, nous nous y confrontons au construit, au réel, nous rencontrons habitants et usagers. L’architecture se parcourt, se mesure, se ressent comme une expérience sensorielle, se vit tout simplement. Elle peut être débattue et appréciée au travers de moments que nous partageons, où nous fabriquons du commun. Dans l‘esprit de l’éducation populaire, il m’importe de concilier la culture et le loisir et de retrouver le plaisir de marcher et d’éprouver ensemble par la « promenade architecturale ».

Par des architectes ‘’médiateurs’’

Selon moi, personne mieux que l’architecte n’est apte à parler d’architecture. Cela ne remet pas en question la capacité d’autres professionnels à le faire mais le diplômé en architecture reste le plus amène à comprendre et à révéler le « jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière » qu’évoquait Le Corbusier. Il maîtrise la compétence disciplinaire dans toute sa complexité. Il est aussi celui qui est le plus légitime pour assurer l’interface entre le monde de l’architecture et le grand public. En revanche, cela ne signifie pas que les architectes sont implicitement de bons pédagogues ! Aussi, les confrères architectes, paysagistes ou urbanistes qui interviennent à mes côtés partagent l’esprit de Médiarchi®, portent en eux un certain rapport à l’autre, un savoir être, une aptitude à écouter et à transmettre. Ce n’est donc pas l’architecte maître d’œuvre, l’auteur que j’invite en priorité à la barre mais l’architecte médiateur qui vient expliquer, analyser et déconstruire ses réalisations. Au-delà des praticiens, le monde de la recherche et de l’enseignement est aussi sollicité pour nous permettre de décrypter les phénomènes spatiaux et sociétaux contemporains.

Par une parole libre

Des liens se sont tissés dans le temps entre Médiarchi® et ses partenaires. La co-construction des programmes de conférences est de mise sur la base de quelques fondamentaux. En premier lieu la liberté de parole. Si je retranscris les faits avec impartialité, je souhaite aussi pouvoir les commenter avec indépendance. Mes conférences sont en quelque sorte des chroniques, des points de vue. L’échange fait réfléchir, aide à être critique, à se positionner. Les thèmes abordés sont suggérés par les auditeurs, les partenaires et par Médiarchi® afin d’ouvrir le champ des découvertes. Ils sont traités sous l’angle pédagogique et didactique, en aucun cas communicationnel. Chaque conférence doit apprendre au public…autant qu’à moi. Pas d’exclusive. Je mets en lumière l’architecture qui parle à mes convictions sans pour autant rejeter les autres.