Pourquoi parler d’architecture ?

PARCE QU’ELLE EST D’UTILITÉ SOCIALE

J’ai la conviction que l’architecture et l’urbanisme génèrent des espaces qui induisent une certaine façon de vivre. Si l’architecture ne peut pas tout résoudre, elle influence nos comportements. Elle peut nous aider à mieux vivre, participer à nous rendre heureux mais aussi entraver notre bien être individuel et collectif. Cela place très haut la responsabilité de l’architecte, raison pour laquelle je considère que l’architecture est d’utilité sociale. C’est un acte éminemment politique. Pas au sens partisan mais de celui du souci de la chose publique, de la société organisée et développée, de la civilité (politikos).

Ainsi, la question de la forme de la ville pour accueillir les échanges sociaux les plus démocratiques me passionne et me semble déterminante. Pour autant, l’espace urbain se sécurise et se privatise, l’isolement des populations augmente et nos paysages se dégradent et s’uniformisent. L’architecture incarne trop souvent le chaos, l’instabilité, l’absence d’harmonie.

PARCE QU’ELLE PERMET DE S’ÉDUQUER ET DE S’ÉPANOUIR

Sur la base de ce constat, Médiarchi® relève d’une vision sociale et humaniste de la médiation culturelle de l’architecture. Où je fais l’hypothèse que des citoyens plus éveillés et initiés en matière d’architecture seraient plus exigeants vis à vis de leur cadre de vie. Où j’estime que la sensibilisation est indispensable pour que naisse une curiosité à l’égard de cette « expression de la culture »[1] qu’est l’architecture. A priori complexe, si elle est expliquée, elle peut être comprise. Peuvent alors naître le goût et l’exigence d’une architecture qui facilite nos vies et rendent la ville meilleure. Par la « puissance du beau » dont parlait Hassan Fathy[2], l’homme peut être ému et épanoui.

Dans cette perspective, l’idée d’être un éveilleur du regard et de l’esprit me tient à cœur. Permettre à chacun de regarder et non plus de voir comme le souhaitait Le Corbusier[3]. Se situer dans une dynamique positive qui offre au plus grand nombre la possibilité d’analyser son environnement, de se mobiliser pour le défendre, de s’opposer, voire de proposer. Faire de la connaissance de l’architecture, une valeur sociétale et éducative et contribuer « à vivre ensemble dans le monde » -Hannah Arendt[4]-.

[1] Loi n° 77-2 du 3 janvier 1977 sur l’architecture.
 [2] Architecte égyptien (1900-1989).
 [3] Architecte français (1887-1965).
 [4] Philosophe allemande (1906-1975).